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Adam Curtis, documentariste anglais a réalisé une série de trois documentaires traitant de la naissance du siècle de la communication et du marketing.

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AÏM (Olivier) et BILLIET (Stéphane). – Communication . – Paris : Dunod, 2015.

Quels sont les champs pratiques et théoriques de la communication aujourd’hui ? Pourquoi la communication est-elle devenue une valeur centrale dans la société
contemporaine et un enjeu de plus en plus stratégique pour les organisations ? Quel est l’impact des nouveaux médias sur les pratiques de communication ? En quoi les notions d’opinion, d’image, de réputation et, bien sûr, de relation, sont-elles structurantes ? Pourquoi la communication devient-elle relationnelle, au risque d’être disqualifiée ?
Profondément redéfinie par l’explosion des médias sociaux et l’émergence de nouveaux comportements, la communication ne peut être envisagée hors du contexte de société dans lequel elle se déploie. C’est l’objet de ce manuel d’ouvrir les perspectives économiques, sociologiques, sémiotiques et ethnologiques indispensables à l’étudiant pour réussir sa licence ou son bachelor.

BARTHES, (Roland). – Mythologies. – Paris : Seuil, 1970.

Au travers de la DS, du bifteck-frites, du strip-tease ou du plastique, les Mythologies ne sont pas seulement un formidable portrait d’une France entrant, avec les années 50, dans la culture de masse moderne, elles sont aussi l’invention d’une nouvelle critique de l’idéologie : d’une part celle-ci ne loge pas dans les grandes abstractions mais dans les objets les plus quotidiens, d’autre part elle n’appartient pas au monde des idées, elle est d’abord langage, ou plus précisément un certain système de langage que seule une sémiologie – une science des signes – est en mesure de décrypter.

BONNAFOUS (Simone) et JOST (François). «Analyse de discours, sémiologie et tournant communicationnel ». Réseaux, Hermès Sciences, Paris, no 100, 2000.

Quel est l’apport de l’analyse du discours et de la sémiologie à la communication ? Semblable question en étonnera certains, qui les situaient en dehors de ce champ, en déconcertera d’autres, qui ne voyaient pas un telle proximité entre les deux disciplines. Il est vrai que rien ne les prédestinait au départ à occuper la place qu’elles ont aujourd’hui dans la cartographie des sciences de l’information et de la communication, c’est donc à observer leurs migrations dans ce territoire que cet article est consacré. Nous tenterons ici de montrer les rapports historiquement complexes – bien que très différents – qu’ont entretenus l’analyse du discours et la sémiologie avec la communication, le rôle qu’ont joué les questions d’énonciation et de pragmatique dans ce qu’on pourrait appeler le « tournant communicationnel » de ces deux disciplines et l’apport original de l’analyse du discours et de la sémiologie à l’interdiscipline des sciences de l’information et de la communication.

BOUGNOUX (Daniel). – Introduction aux sciences de la communication. – Paris : La Découverte, 2002.

Cet ouvrage introduit le lecteur aux principaux problèmes traités par les sciences de la communication, qui tentent de se constituer aujourd’hui en discipline autonome. Ils s’y trouvent sélectionnés et échelonnés, depuis la relation interpersonnelle jusqu’aux ouvertures de la mondialisation, en passant par la communication médiatisée et l’évaluation des technologies, anciennes et nouvelles, qui construisent, élargissent et déforment l’espace public des représentations sociales et politiques. Les concepts-clés de la sémiotique, de la pragmatique et de la médiologie interviennent tour à tour, pour relier des problématiques à première vue disparates, mais en réalité communicantes. La  » communication  » est-elle bonne, est-elle mauvaise ? Sans relayer l’imprécation, ni les naïves promesses, l’auteur s’efforce de mettre à plat des phénomènes complexes, et de les rendre discutables.

JEANNERET (Yves). – Y-a-t-il (vraiment) des technologies de l’information ? – Villeneuve d’Ascq : Septentrion, 2011.

Qu’en est-il de la révolution annoncée des « technologies de l’information » ? Tout en prenant la mesure de changements considérables dans l’économie matérielle de la culture, le livre se détache des prédictions pour étudier méthodiquement ce que l’invention des objets apporte à la circulation sociale des informations et des savoirs. Le mot « information », dont le sens paraît évident, masque toute la complexité des relations entre technologie et culture. Prenant une distance historique et théorique, l’auteur mène un examen précis des propriétés réelles des « médias informatisés » et propose une réflexion sur les conditions nécessaires pour construire un examen rigoureux des relations entre objets et pratiques aujourd’hui. Ce livre est une introduction méthodique à la démarche de recherche, destinée aux étudiants de sciences de l’information, de la documentation et de la communication ainsi qu’aux divers acteurs qui souhaitent développer une attitude critique et créative quant à l’appropriation des nouveaux médias de la culture. Cette nouvelle édition a été revue et augmentée pour intégrer les acquis des recherches les plus récentes.

WINKIN (Yves), dir. – La nouvelle communication. – Paris : Le Seuil, 2000. Pour la préparation

Gregory Bateson, Erving Goffman, Edward T. Hall, Paul Watzlawick. Des noms auxquels s’accrochent des titres ou des idées fortes – la « double contrainte » (ou double bind ), la « présentation de soi », la « dimension cachée », l’« école de Palo Alto », etc. En quoi ces auteurs sont-ils liés entre eux ?
Cet ouvrage, devenu un classique, se présente comme l’introduction au vaste courant de la « nouvelle communication » : la communication n’y est plus définie comme une simple affaire à deux, mais comme un système circulaire, un orchestre dont chacun fait partie et où tout le monde joue en suivant une invisible partition.
Une ample introduction est ici suivie d’un choix de textes fondamentaux et d’entretiens avec leurs auteurs.

d’ALMEIDA (Nicole). – Les promesses de la communication. – Paris : PUF, 2006.

Les entreprises ne peuvent plus aujourd’hui exercer leur activité dans l’ombre de l’espace public, elles doivent prendre la parole et intégrer la communication dans leur stratégie. Cette activité langagière n’est pas un simple accompagnement de l’activité productrice, c’est une manière de la configurer et de lui donner un sens. Au-delà de ce sens donné à l’univers économique par la communication, ce livre analyse les ressorts de cette communication, les formes possibles du crédit accordé au langage.

CHARAUDEAU (Patrick). – Le discours politique : les masques du pouvoir. – Paris : Vuibert, 2005.

Cet essai aborde la question du discours politique du point de vue du langage. Sous cet angle, le discours politique est une pratique sociale qui permet aux idées et aux opinions de circuler dans un espace public où se confrontent divers acteurs qui doivent respecter certaines règles du dispositif de communication.
Mais le discours politique est également animé par le désir et le besoin d’influencer l’autre. Instance politique et instance citoyenne se trouvent donc placées dans un face-à-face de rapports de force qui les conduit à user, au nom de la souveraineté démocratique, de stratégies discursives de persuasion.
Ainsi dans cet essai sont traitées les questions relatives à ce jeu de contraintes et d’influences : la question du pouvoir et de la légitimité de la parole politique ; la question des images que l’orateur politique est amené à se construire pour paraître crédible ; la question des imaginaires de vérité qui soutiennent ses propos.
Au terme de cette description, l’ouvrage propose une réflexion sur des phénomènes nouveaux qui surgissent dans l’espace social actuel, permettant, d’une part, de contrer l’idée d’une dégénérescence du discours politique et, d’autre part, de proposer la recherche d’une nouvelle éthique.

NEVEU (Erik). – Une société de communication ? – Paris : Montchrestien, 2006.

Comment faire sens du monde « liquide » dans lequel nous vivons, bousculés par les changements technologiques, fragilisés par la montée de précarités statutaires, professionnelles, relationnelles ? Nombreuses sont les analyses qui associent à l’idée d’une « société de communication » la définition la plus pertinente du monde contemporain.
Les quatre chapitres de ce livre répondent à autant de questions. D’où vient cette idée de société de communication ? Quels en sont les contenus et la consistance ? Quelles données factuelles, dans l’économie, les sociabilités, la structure des emplois, les valeurs contemporaines sont les piliers de cette croyance ? Pourquoi faut-il remonter au moins au XVIIIe siècle pour faire sens de ce qui se présente comme une nouveauté radicale ?
La démarche retenue est interdisciplinaire. Elle conjugue une sociologie historique et politique et l’analyse critique des mythologies sociales promue par Barthes. Il est question au fil des pages de communication politique et de société du spectacle, de MacLuhan et de Bill Gates, de la manière dont les technologies de la communication remodèlent le fonctionnement des entreprises et de l’espace public. La force de ce texte est de se saisir d’une multitude de fragments de nos expériences quotidiennes (usages de l’informatique, publicités, films, nouveaux métiers) et de leur donner sens dans une synthèse qui articule démontage des mythologies et mise en lumière de ce qui les rend si savoureuses et donc attrayantes. Ces pages font aussi le pari d’offrir un texte ambitieux sans qu’il soit ennuyeux ou sinistre.

ECO (Umberto). – Le signe : histoire et analyse d’un concept. – Paris : LGF, 1992.

Umberto Eco, l’un des maîtres incontestés de la sémiotique contemporaine, livre ici, au fil d’un exposé lumineux, les éléments nécessaires à la compréhension des recherches en linguistiques et, au-delà, des problèmes liés à la communication et au langage.

« Je voudrais insister sur trois aspects de l’ouvrage.
1. Il porte sur le concept de signe, et non sur la totalité des thèmes actuellement abordés par la recherche sémiotique.
2. On n’y trouvera pas la formulation d’une théorie, mais bien un panorama des différentes théories du signe. Il ne prétend fournir ni conclusions définitives ni perspectives théoriques originales, mais bien des informations.(…)
3. Le livre part du principe que le concept de signe ne concerne pas la seule linguistique, ni même les autres sémiotiques particulières, mais traverse toute l’histoire de la pensée philosophique. Une vaste synthèse qui présente les grandes théories du signe. »

SAINSAULIEU (Renaud), dir. – L’entreprise : une affaire de société. – Paris : Presse de Sciences PO, 1992.

Si l’entreprise est un objet d’étude pour les sociologues, c’est qu’ils peuvent y constater une relation forte avec l’ensemble de la société. Cette observation permet de comprendre la naissance des grandes entreprises américaines, du droit social et du syndicalisme, de l’entreprise étatique à l’Est, ainsi que du paternalisme européen. Que dire de l’entreprise de la fin du vingtième siècle ? Des sociologues, dont les travaux sur les conditions de travail, les conflits et les organisations sont largement connus, apportent ici des réponses. L’entreprise contemporaine vit une tension, parfois même des contradictions, entre deux systèmes sociaux : d’un côté, les sociétés du travail et leurs cultures, en réaction aux changements techniques, aux aléas du marché et aux nouvelles méthodes de management ; de l’autre, des sociétés où s’opèrent la production sociale d’idéologies et de modes de vie, la formation de professionnels et de citoyens. A l’interface de ces deux systèmes, c’est toute la sociologie qui est concernée par le destin des entreprises, à l’Ouest comme à l’Est.

VERBUNT (Gilles). La société interculturelle. – Paris : Le Seuil, 2001.

La mondialisation signifie aussi rencontres et échanges généralisés entre cultures à un degré jamais atteint jusqu’à présent. L’interculturel est déjà un fait, qui ne fera que s’amplifier demain. Cet ouvrage est à la fois une réflexion et un guide à propos d’un phénomène qui touche désormais la plupart des hommes sur la planète.Une réflexion sur les notions de culture, d’identité, d’origine, de communauté, pour sortir d’une conception rigide et figée qui enferme les populations et empêche d’emprunter la voie normale de l’interculturalité.Un guide pratique, foisonnant d’exemples, pour prendre conscience des points sensibles et des obstacles, comprendre les causes des difficultés interculturelles, fournir des outils de compréhension sur les différends et les malentendus à propos du corps, de la morale, des modes de pensée, des stéréotypes de toutes sortes et en tous domaines.Hors de l’interculturel, point de salut ? En tout cas, ce livre est convaincant : pour les hommes du XXIe siècle, la société sera interculturelle, et il importe de prendre la mesure d’un tel changement.

BAUDRILLARD (Jean). – Le Système des objets. – Paris : Gallimard, 1968.

«Les objets en particulier n’épuisent pas leur sens dans leur matérialité et leur fonction pratique. Leur diffusion au gré des finalités de la production, la ventilation incohérente des besoins dans le monde des objets, leur sujétion aux consignes versatiles de la mode : tout cela, apparent, ne doit pas nous cacher que les objets tendent à se constituer en un système cohérent de signes, à partir duquel seulement peut s’élaborer un concept de la consommation. C’est la logique et la stratégie de ce système d’objets, où se noue une complicité profonde entre les investissements psychologiques et les impératifs sociaux de prestige, entre les mécanismes projectifs et le jeu complexe des modèles et des séries, qui sont analysées ici.» Jean Baudrillard

COCHOY (Franck). – Une histoire du marketing. Discipliner l’économie de marché. Paris : La découverte, 1999.

Comment fonctionne l’économie de marché ? Qui anime, en deçà de la main invisible, les rapports marchands ? Quels sont les hommes et les savoirs qui soutiennent l’échange économique moderne ? Une histoire du marketing apporte une réponse originale à ce genre de questions, en nous faisant voyager à travers l’histoire du marketing américain, depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours. Dans cette vaste fresque qui se lit comme un roman, l’auteur nous montre comment, dès les débuts du capitalisme américain, la volonté libérale d’atteindre un rapport plus direct entre l’offre et la demande s’est paradoxalement soldée par la multiplication des intermédiaires censés y pourvoir : marchands ambulants, grossistes, publicitaires se sont succédé les uns aux autres, au motif que chacun d’eux apportait une meilleure  » représentation  » du marché que ses prédécesseurs. Peu à peu, la prolifération des médiateurs marchands a gagné le cœur des entreprises, avec l’apparition de cadres spécialisés dans l’étude du marché, avant de migrer au dehors, du côté des business schools et de l’Université. L’étude du marketing comme science permet alors de s’interroger sur le fonctionnement des communautés scientifiques pluridisciplinaires, et sur les rapports parfois surprenants que les disciplines appliquées entretiennent avec leurs clientèles. Les multiples facettes de cet ouvrage qui croise les perspectives de l’histoire, de l’économie, de la gestion, de la sociologie des sciences et de la sociologie des professions intéresseront un vaste public : historiens, économistes et sociologues désireux de mieux connaître les acteurs, les institutions et l’histoire du marché, étudiants et enseignants de gestion soucieux de mieux comprendre l’une de leurs disciplines de prédilection, enfin tous ceux qui pensent que le marketing et les marketers jouent un rôle majeur dans notre monde, et méritent à ce titre d’être mieux connus.

« Les ressorts de la consommation. Consommer, donner, s’adonner», Revue du M.A.U.S.S, 2014/2 (no 44). Médias

Si, comme tout le laisse à penser, nous nous acheminons nolens volens vers une forme de société postcroissance, il s’agira de se déprendre de nombre de nos réflexes de consommateurs et d’inventer d’autres styles de vie. Rompre avec le consumérisme, avec l’idéologie de la consommation et ses pratiques, sans pour autant basculer dans l’ascétisme. Mais pour pouvoir effectuer un tel basculement avec bonheur, il nous faut éclairer ce qui alimente le désir de consommer. Quel rapport entretient-il avec l’esprit du don, dont le MAUSS s’est fait le champion ? Car, contrairement à toute attente, il faut se demander s’il n’entre pas en effet dans la consommation une dimension de don, avec toutes ses ambiguïtés et ses ambivalences. Au-delà du besoin et de l’affichage du statut social, la consommation n’obéit-elle pas au désir d’offrir à nos proches et à nos amis ? Et, plus profondément encore, d’entrer dans le domaine de la grâce, du charisme ? De la donation.

FLICHY (Patrice). – L’imaginaire d’internet. Paris : La Découverte, 2001.

Internet est aujourd’hui au cœur de l’informatique et des télécommunications. Dans les entreprises, cadres et employés l’utilisent pour produire et se coordonner ; à la maison, les particuliers se branchent de plus en plus sur la Toile pour communiquer avec leurs proches ou pour rechercher de l’information. Pour Patrice Flichy, les nombreuses utopies ou idéologies qui ont accompagné la conception et la diffusion d’Internet ont joué un rôle décisif dans la mobilisation des internautes, sans qu’ils en soient toujours conscients. Il en apporte la démonstration dans ce livre en s’appuyant sur un vaste corpus de textes d’experts américains, peu connus en Europe, mais aussi de la presse spécialisée ou grand public. Il retrace ainsi la genèse, tout à fait passionnante, de l’imaginaire technique des concepteurs et des diffuseurs des  » autoroutes de l’information « , d’Internet et de la réalité virtuelle. Grâce à l’informatique, ces innovateurs ont pu transformer leurs rêves et leurs projets en une réalisation technique. Et, petit à petit, ils ont imaginé une  » société numérique  » différente de la société réelle, définissant une nouvelle place pour l’individu au sein du cyberespace. Comment gère-t-il son corps et son rapport aux autres ? Comment participe-t-il à des communautés en ligne où il pourra mettre en valeur différentes facettes de sa personnalité ? Enfin, comment faire fonctionner cette nouvelle société : faut-il réguler le cyberespace, ou s’agit-il au contraire du prototype d’une société autorégulée ? Internet permet-il de construire une nouvelle économie ? Toutes ces réflexions éclairent le succès d’Internet et définissent le cadre des débats des années à venir.

GABZEWICZ (Jean), SONNAC (Nathalie). – L’industrie des médias à l’ère numérique. Paris : La Découverte, 2013.

Les médias changent de paradigme. La révolution numérique bouleverse les règles du jeu et les positions de force des principaux acteurs. La possibilité de consommer des journaux, des magazines et des programmes audiovisuels grâce à une simple ligne téléphonique oblige à reconsidérer l’économie des médias traditionnels.
Cet ouvrage fournit les principales clés pour comprendre cette nouvelle économie des médias à l’ère numérique. À partir des concepts fondamentaux (bien public, marchés à deux versants, effets de réseaux), il analyse les modalités de consommation (programmes délinéarisés, information sur mobile ou tablette), le nouvel environnement face aux nouveaux enjeux et défis de ces secteurs (gratuité, piratage, interactivité). Il étudie les stratégies des principaux acteurs et les conséquences des modes de financement sur la nature des contenus offerts, en termes de qualité et de diversité. Il a aussi pour objectif de comprendre le rôle de l’État et de la régulation au sein des médias (écrits et audiovisuels) et des instances mises en place (CSA, ARDP ou encore HADOPI).

RIEFFEL (Rémy). – Que sont les médias ? Pratiques, identités, influences. – Paris : Gallimard, 2005.

Il suffirait de prononcer « les médias », mot devenu talisman, et tout serait expliqué du pouvoir, sinon des turpitudes d’une force pour le moins singulière et anonyme. Or, le plus souvent, le terme demeure vague et ambigu.
Parle-t-on de la presse ou, au contraire, de l’audiovisuel ? Entend-on leur influence sur la société dans son ensemble ou plutôt sur certains groupes sociaux (les électeurs, les jeunes, les femmes, la classe politique, etc.), voire sur certains individus ? Suggère-t-on leur impact sur les pratiques de travail et de loisirs ou le bouleversement qu’ils opèreraient sur les normes sociales ? Évoque-t-on l’emprise des mots et des images qu’ils transmettent ou des représentations qu’ils véhiculent ?
Il faut, en réalité, pour savoir ce que « médias » veut dire, reprendre depuis le commencement. Répondre à la question « Que sont les médias ? » suppose en effet de s’intéresser à l’environnement global dans lequel ils évoluent ; d’étudier conjointement la production, le contenu et la réception des messages médiatiques ; de s’inscrire enfin dans le domaine plus vaste de la communication.
C’est à ce problème multidimensionnel appréhendé sous l’angle des relations entre les médias et le politique d’une part, entre les médias et la culture d’autre part, que s’attache cette somme sans équivalent.

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